Skip to content

Pourquoi Le Parrain est le plus grand film de tous les temps

26 mai 2025
Équipe Redstall
Marlon Brando dans le rôle de Don Vito Corleone dans une scène classique du Parrain.
  • Histoire profondément humaine de famille, pouvoir et compromis moral
  • Don Vito et Michael Corleone restent des personnages intemporels du cinéma
  • La Partie III n'a jamais résonné émotionnellement comme les deux premiers chefs-d'œuvre

Un film vers lequel je reviens encore et encore

J’ai perdu le compte du nombre de fois où j’ai regardé Le Parrain. C’est bien plus de cinquante maintenant. Et pourtant, chaque fois que cette intro de trompette joue, je suis aspiré comme si c’était mon premier visionnage. C’est plus qu’un film pour moi. C’est un lieu, une ambiance, une méditation sur la famille, l’honneur et le coût silencieux et rampant du pouvoir.

J’ai toujours aimé les films de gangsters. Les Affranchis est palpitant. Scarface est iconique. Les Soprano est une télévision brillante. Mais aucun d’eux ne ressent comme Le Parrain. Ce film ne divertit pas seulement ; il immerge, hante et perdure. Il ne crie pas ; il murmure des vérités sur la loyauté, l’identité et le destin jusqu’à ce qu’elles s’imprègnent dans vos os.

Don Vito : le cœur moral silencieux

Ce qui rend Le Parrain singulier, c’est à quel point il a du cœur, et beaucoup de cela vient de Don Vito Corleone. Marlon Brando ne le joue pas comme un tyran, mais comme un homme profondément principiel accablé par la responsabilité. Il est calme, juste, même bienveillant, mais seulement dans les règles de son monde.

Un homme qui ne passe pas de temps avec sa famille ne peut jamais être un vrai homme

— Don Vito Corleone

Il ne cherche pas la violence. Il redoute ce que sa vie exige. Et cette contradiction, le don paisible dans un monde violent, c’est pourquoi il me semble si réel. Il me rappelle les hommes plus âgés de ma famille : silencieux, sages, pas vantards, mais portant le poids de l’avenir des autres.

Michael : la lente descente

Le voyage de Michael, cependant, est l’âme du film. Au début, il est l’outsider : l’étudiant, le héros de guerre, celui qui dit : « C’est ma famille, Kay. Ce n’est pas moi. » Mais quand Apollonia meurt, quelque chose se brise. C’est comme si son amour était mort avec elle, et ce qui reste, c’est de l’acier.

Apollonia Vitelli, le premier amour de Michael Corleone, dans une scène classique du Parrain.

Chaque fois que je regarde cette scène finale, lui mentant à Kay, fermant la porte pendant que ses capos baisent sa main, je ressens à la fois de l’admiration et du chagrin. Il a gagné. Il est devenu Don. Mais à quel prix ?

A-t-il réussi ? C’est la question qui me fait revenir. Il a maintenu la famille au pouvoir, mais il s’est perdu. Il n’a pas seulement hérité de l’empire de son père ; il a hérité de sa solitude.

Pourquoi je n’ai jamais pu aimer la partie III

Les Parties I et II sont parfaites pour moi. Elles forment un arc complet, une histoire d’origine et une tragédie grecque réunies en une. La Partie III essaie de donner une rédemption à Michael, mais pour moi, les dégâts étaient déjà faits. Elle semblait déconnectée, émotionnellement atténuée et narrativement inégale. Peut-être que si Robert Duvall était revenu, ou si Winona Ryder avait joué Mary au lieu de Sofia Coppola, cela aurait touché différemment.

Mais d’une certaine façon, je suis content de ne pas aimer la Partie III. Les deux premiers films restent intouchables. La Partie III me rappelle juste à quel point la barre était haute.

Ce n’est pas juste un film, c’est un miroir

Le Parrain me fait réfléchir, pas seulement sur le pouvoir ou la loyauté, mais sur l’héritage que nous laissons. Qui sommes-nous quand le monde nous force la main ? Que sacrifions-nous pour protéger ceux que nous aimons ? Que se passe-t-il quand nous devenons la chose que nous avons juré de ne jamais être ?

Ces questions me suivent après chaque revisionnage. Et peut-être que c’est pourquoi je n’arrêterai jamais de regarder. C’est un film qui grandit avec moi, révèle de nouvelles nuances quand je change, et me rappelle toujours que la grandeur ne vient pas du spectacle, mais de l’âme.

Dans mon cœur, Le Parrain n’est pas seulement le plus grand film jamais réalisé. C’est celui qui me connaît le mieux.

Il mérite son statut légendaire

Parfois je vois une liste des meilleurs films et je lève les yeux au ciel. Les classements sont subjectifs, souvent politiques, ou juste suivent les tendances. Mais quand je vois Le Parrain en numéro un, ça semble juste. Ce n’est pas du battage médiatique ou de la nostalgie ; c’est mérité.

L’artisanat est immaculé. La cinématographie ressemble à de la peinture classique. Le dialogue, même murmuré, coupe profond. Les performances n’impressionnent pas seulement ; elles s’incrustent dans la culture. Combien de films sont aussi citables et aussi profonds ?

Ce qui l’élève le plus, cependant, c’est son équilibre. Il est palpitant mais méditatif. Violent mais introspectif. Opératique mais intime. Il n’a pas besoin de CGI ou d’astuces conceptuelles. Juste de l’histoire, du personnage et de l’âme.

Alors oui, il mérite sa haute note. Pas parce que les critiques le disent, mais parce qu’il vit dans l’esprit et le cœur de ceux qui le regardent. Encore. Et encore. Et encore.